Un packaging impeccable, sobre mais efficace, un booklet contentant des illustrations qui en disent long sur la noirceur et les ténèbres de cet album (limité à 500 exemplaires). Voilà comment se présente la première approche de cette fabuleuse pièce qu’est The Black Lodge.
A la première écoute, il est impossible d’apprécier l’album à sa juste valeur ainsi que de saisir toutes les subtilitées de ce dernier. Ce n’est qu’après plusieurs écoutes que l’on commence seulement à s’immerger réellement dans l’esprit alambiqué de cet album. Simon AA Kölle (Za Frûmi, Abnocto) reconnaît lui même s’inspirer autant de Lynch que de H. P. Lovecraft, c’est pour dire à quel point l’oeuvre est complexe. Sinistre, malsaine par moment, l’ambiance qui se dégage de cet album est réellement troublante, voire effrayante par certains passages.
Ainsi, The Black Lodge nous propose un terrible voyage dans un univers aux paysages éclectiques et surréalistes. L’album se présente un peu comme une nouvelle de H. P. Lovecraft ou de Poe, on retrouve ainsi toute l’obscurité, le mysticisme et les mystères qui entourent ces contes horrifiques. C’est à travers un dark-ambient teinté de musique rituelle, d’éléments acoustiques (piano, violons, voix) et de samples inquiétants (rappelant le film Dagon) que l’on découvre, des monastères du tibet jusqu’à la très ténébreuse Loge Noire, la terrible histoire de l’agent Cooper (oui, Twin Peaks). Brièvement, ce dernier se retrouve prisonnier de la Loge Noire, univers sombre et inquiétant rappelant tout particulièrement celui de H. P. Lovecraft. Il est coincé entre rêves et cauchemars, au milieu de nulle part.
The Black Lodge est plus qu’un simple album de dark-ambient, c’est une oeuvre d’art à part entière, un ensemble parfaitement structuré, mêlant habilement visuel artistique, scénario et musique.
Julian